« Durant ce séjour nous avons parcouru divers quartiers du Caire, et plus particulièrement le quartier des chaudronniers. Notre groupe était composé de Compagnons du Devoir, de leurs épouses, et de Mères des Compagnons.

Quelle surprise de voir cette multitude d’échoppes de chaudronniers travaillant dans la rue ou dans leur atelier.

L’acier, l’aluminium la tôle galvanisée et le laiton sont mis en œuvre à l’aide des cisailles guillotines. Les artisans se servent aussi des tours à repousser, tout à côté, des grosses cisailles à main, du fer à souder à l’ancienne, et du martelage à la main.

Les échoppes sont complémentaires. Chacune confectionne un élément spécifique de l’objet final. C’est le cas dans la fabrication des épis fixés au sommet des minarets [1], composés de trois boules et d’un croissant de lune.

Ainsi, un atelier découpe les flans de laiton aux trois diamètres nécessaires à la confection des trois sphères.

Un second atelier met en forme les sphères par la technique du repoussage au tour par demi-sphère, assemblage et martelage de la soudure.

Un autre encore fabrique le croissant et les différents éléments intermédiaires.
Le dernier atelier assemble tous ces éléments. Quant à la vente, c’est encore un autre atelier qui s’en charge.

Uliana et Pascal MARCILLY