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la Marcuphilie à travers le Monde
Carnet de Voyage
Cette maladie est peu connue, sauf de quelques férus, victimes consentantes de cette passion. Eh bien oui, moi Pascal Marcilly, je suis un incurable marteau des marteaux. En un mot, je suis marcuphiliste.
Du 6 au 14 novembre 2009, durant un séjour en Egypte (voir l’article un Chaudronnier en Egypte) ma collection s’est enrichie d’un marteau de tailleur d’albâtre.
Au cours de la visite de la vallée des nobles, près de Deir el-Médineh, village des artisans, nous avons visité un magasin d’objets en albâtre.
Des ouvriers à l’extérieur travaillent avec des outils qui ont peu évolué. Il y a une part de folklore car aucune pièce finie n’est présentée, et la main tendue est monnaie courante, c’est bien le terme exact.
Mon œil aiguisé m’a tout de suite permis de comprendre qu’il y avait là un objet qui pourrait augmenter ma collection : un marteau de tailleur d’albâtre dans la main de l’ouvrier, un autre au sol.
Grâce à notre guide qui m’a servi d’intermédiaire, j’ai pu en faire l’acquisition auprès du patron du magasin.
C’est un outil dans son jus, morceau d’acier forgé à la main, appointi à chaque extrémité, emmanché d’un morceau de bois rudimentaire, qui a probablement été taillé soit au couteau ou à la hachette. Deux morceaux d’acier grossiers, servent de coin.
Les heures de travail, la poussière de pierre, la transpiration et la main qui a tenu le manche l’ont patiné.
Cet outil, inaperçu des milliers de visiteurs qui passent en ces lieux, est pour moi un des plus beaux souvenirs que j’ai rapporté d’Egypte.
Certains diront qu’il ne s’agit pas d’un marteau, mais d’un pic, car le marteau est un percuteur. Oui ; mais qu’en est il de l’appellation des autres outils qui agissent directement sur la matière et qui s’appellent marteaux ? Cela fera l’objet d’un développement futur...
Pascal MARCILLY, Animateur de l’atelier Chaudronnerie.