Pense à ce que tu fais mon enfant ! Les petits grains de Ladage de Césartaire

, par  Marc , popularité : 9%

Nous avons tous entendu cette phrase sans en comprendre l’intention. Et, enfants obéissants, plus on se forçait à penser en faisant le travail, moins bien on le faisait.

Mais au fait, ça veut dire quoi penser à ce qu’on fait ? Surtout pas à réfléchir, ni à peser le pour et le contre.. C’est trop tard quand on est dans l’action. Il faut y penser avant et laisser faire les mains après.

Historiquement, le mot penser a deux orthographes qui viennent de la même origine. Le premier sens étymologique du latin pensare veut dire peser, contre balancer, puis méditer, réfléchir. Contre balancer, balance, de là à croire que penser pourrait être un fléau ! N’exagérons rien.

Quant à panser, écrit avec un a, son sens vient de l’expression penser de, qui voulait dire prendre soin de.... Panser voulait d’abord dire : s’occuper de, nourrir (un cheval), remplir la panse, puis brosser le cheval avec soin, au niveau du ventre entre autres.

La panse, vous le savez, désigne les intestins, les tripes, l’abdomen, le ventre.
Mettez côte à côte les méandres des intestins d’un homme et les replis de son cerveau. Troublante ressemblance, non ? Penser ou panser, c’est la même chose, mais pas au même moment.

Pense à ce que tu fais est donc un enseignement plein de sagesse et non pas un reproche exaspéré.

Maintenant, jeunes gens, à vous de bien panser votre travail en atelier, c’est-à-dire d’y mettre tout votre soin, tout votre amour de la chose bien faite et bien sûr, toutes vos tripes. Vous allez faire de très rapides progrès.

LdC.

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