Je commence par parler de l’aventure de l’écriture en intercalant des mises en situation. Le roi envoie le messager demander au vassal 152 moutons, 48 bœufs, 117 fûts d’huile, etc... Généralement, quand le roi a fini de parler, le messager a déformé la moitié du message. Ainsi, les enfants comprennent vite l’importance de l’écriture, et alors on y va.

On trempe le calame [1] dans du brou de noix, en guise d’encre. On commence par tracer, sur des pages quadrillées, des barres verticales pour bien avoir l’outil en main, dans la bonne position. On respecte l’angle d’écriture de 45 degrés. On apprend la notion de portée [2]. Et quand on arrive à faire « il, l, lui », cela pour la première fois, on est très content.

Dans les séances 2 à 4 : on continue avec les autres traits, obliques et courbes, et on explore ainsi tout l’alphabet. Je fais des « pauses-récréations »avec des instruments hors normes : spatules, raclettes, bois de cagette, etc... Les enfants intègrent les règles du ductus [3] en s’amusant. A la fin de la 3ème séance, ils écrivent déjà leur prénom. A la moitié de la quatrième séance, ils apprennent les bases de leur monogramme . A la fin de la séance 5, ils repartent avec un petit texte ou leur monogramme [4] réussi.

propos recueillis par Marc.